
I
- Son statut
Il
est convenu entre les Docteurs de la Loi que
la prière pour le défunt est un
devoir parce que le Messager de Dieu
a ordonné aux musulmans
de la faire et ceux-ci ont continué depuis
son époque
à l'exécuter. C’est une obligation
dont le reste de la Communauté est exemptée
dès lors qu'un groupe de musulmans s'en
acquitte.
Al-boukhâri
et Muslim
rapportent d'après Abu Hurayra
que lorsqu'on apportait devant le prophète
un mort
endetté, il demandait s'il avait légué
de quoi honorer sa dette. Si tel était
le cas, il lui accordait lui-même la prière
mortuaire; sinon, il ordonnait aux musulmans
: « Accordez la prière mortuaire
à votre compagnon ».
II
- L'avantage de faire la prière pour
le défunt:

- El Jamâ'a a raconté, d'après
Abu Hurayra
, que le prophète a dit:
«
Quiconque suit un convoi funèbre et accomplit
la prière du mort, bénéficiera
d'un qîrât ; quiconque y participe
jusqu'à la fin des funérailles
bénéficiera de deux qîrât,
dont le plus petit est de la dimension de Uhud
- ou dont l'un est de la dimension de Uhud ».
- Muslim
a rapporté Khabbab a dit:
«
Ô 'Abdallah Ibn 'Umar, n'entends-tu pas
ce que dit Abu Hurayra? Il déclare avoir
entendu le prophète dire :
«
Quiconque suit un convoi funèbre depuis
le lieu du décès, participe à
la prière accordée à la
dépouille et la suit jusqu'à ce
qu'elle ait été enterrée,
bénéficiera en récompense
de deux qîrât dont chacun est de
la dimension de Uhud. Et quiconque participe
à la prière accordée à
la dépouille puis revient, bénéficiera
d'une récompense de la dimension de Uhud.
»
Ibn
'Omar envoya chez
'Aïcha
pour la questionner au sujet des
paroles d'Abu Hurayra . A son retour Khâbbab
lui rapporta la réponse d'Aïcha.
Il dit : « Aïcha dit
: "Abu Hurayra
a dit la vérité ".» Alors
Ibn 'Omar dit:
« Nous avons manqué par négligence
trop de qîrâts."»
III
- Les conditions de la prière sur le
mort :

Comme
la prière pour le défunt est une
prière ordinaire donc ses conditions
seront les mêmes que celles de la prière
obligatoire: c'est-à-dire la purification
de l'impureté majeure et mineure, l'orientation
vers la Ka'ba et la dissimulation des parties
intimes. Mâlik
raconte d'après Nâfi'y que 'Abdullah
bin 'Omar
disait
: « personne ne fait la prière
pour le défunt que s'il est purifié.
»
La
prière pour le défunt diffère
des autres prières obligatoires parce
qu'elle n'a pas un moment précis, on
la fait à n'importe quelle heure quand
elle se présente, même aux moments
interdits pour la prière selon les hanafites
et les chafi’ites.
Ahmad, Ibn El Mubârak
et Ibn al-ishaq
ont considéré
comme réprouvable qu'on fasse la prière
pour le défunt au lever du soleil, à
midi précis et au coucher du soleil,
sauf si l'on craint la détérioration
du corps.
IV
- Les éléments obligatoires de
la prière du mort:
La
prière pour le défunt est composée
d'actes obligatoires sans lesquels elle ne serait
pas valide. Si on laisse tomber un de
ces éléments
alors la prière sera annulée et ne sera
plus légale.
Voici
ces éléments :
1
- L'intention:
Dieu dit
:

«
On ne leur a ordonné que d'adorer Dieu
en Lui vouant un culte exclusif » [Sourate
98 - Verset 5 ]
Et
le prophète a dit :
«
Les actes ne valent que par les intentions et
à tout un chacun ce dont il a nourri
l'intention ».
L'intention
se fait au fond du coeur, on ne doit pas exprimer
son intention à voix haute.
2
- Se tenir debout pour celui qui en est capable
:
Chez la plupart des ulémas c'est un
élément essentiel. La prière
pour le défunt ne sera pas acceptée
si celui qui prie se trouve sur le dos d'un
animal ou assis sans excuse valable. L'auteur
du « Mughni » dit : " On ne doit pas
faire la prière pour le défunt
quand on se trouve sur le dos d'un animal parce
que la station debout est un acte obligatoire."
Abu Hanifa, Al Chafi'y et Abu Thawr
admettent
cet avis et je ne connais personne qui le conteste.
Il
est préférable pour celui qui
fait la prière de mettre la main droite
sur la main gauche en se tenant debout, comme
il le fait durant la prière obligatoire,
quelques-uns ont dit que ce n'est pas nécessaire,
mais le premier avis est plus valable.
3
- Les quatre formule de « Takbir »
(dire : « Dieu est le plus grand »
quatre fois):
Bukhâry
et Muslim
ont rapporté d'après
Jâbir :
Le
prophète fit la prière
pour le Négus, il prononça quatre
fois : « Dieu est le plus grand.»
Tirmidhy
dit : « Les Ulémas et les compagnons
du prophète et d'autres
firent ceci. Sufyân, Mâlik, Ibn
Mubârak, Châfi'y, Ahmad et Ishâk
dirent de même.
4
- Lever les mains au moment du takbir:
Il
est de la Sunna de ne lever les mains quand
on fait la prière pour le défunt
que quand on dit : « Dieu est le plus grand
» la première fois, parce que le
prophète n'a levé
les mains que la première fois seulement.
Chawkâni
dit : Après avoir mentionné les
divergences et commenté les divers arguments
et preuves, Ash-shawkani dit : « à
part la première takbîra, rien
de plausible n'est confirmé prouvant
que le prophète levait les mains dans les autres
takbîra. De même que nulle preuve
n'est attestée dans les actes et les propos
des Compagnons
à ce sujet. Aussi sied-t-il
de ne lever les mains que lors de la première
takbîra, du moment que le passage d'une
rak'a à une autre - acte nécessitant
de lever à nouveau les mains avec la
takbîra - est un principe qui, à
l'opposé des prières prescrites,
n'existe pas dans la prière mortuaire.
»
5
- Réciter la Sourate «Al Fatiha»
à voix basse et demander la bénédiction
et paix de Dieu pour le Messager de Dieu.
Ash-shafé’i
rapporte dans son Musnad que d’après
Abu Umâma bin Sahl , que
l'un des compagnons
du prophète l’a informé
qu'il est de la Sunna que l'imam qui dirige
la prière pour le défunt dise
:
«
Dieu
est le plus Grand » puis récite
la «Fatiha» à voix basse,
directement après la formule de takbir
ensuite il demande la bénédiction
et la paix de Dieu pour le prophète et il invoque Dieu sincèrement
pour le mort, sans rien réciter du Coran
lors des autres takbîra, et enfin achève
la prière en prononçant en lui-même
le salut final. (La majorité des doctes
soutient que l'imâm prononce haut la takbîra
et le salut final pour en informer les gens
qui sont derrière lui).
L'auteur
de «Al-Fath» ( Ibn Hajar Al-'Asqalânî),
dit : La chaîne de transmission est authentique.
Bukhâry
a rapporté d'après Talha ibn 'Abdullah
:
J'ai fait la prière avec Ibn 'Abbas pour
un défunt, il y récita la «Fatiha»
et dit : C'est une Sunna.
Tirmidhy
l'a rapporté aussi et dit : Certains des
Ulémas firent ceci, comme les compagnons
et d'autres, ils récitèrent la
« Fatiha » après avoir dit
: « Dieu est le plus grand » pour
la première fois.
C'est
l'avis de Chafi'y, Ahmad et Ishâq
également.
Ceux
qui disent qu'il faut réciter la Sourate
«Al-Fatiha» présentent des
preuves telles : que le prophète l'a appelé «prière» (salât), il a dit : « Faites
la prière (la salât) pour votre
compagnon » et il a dit encore «
Celui qui ne récite pas « la mère
du Coran » (al-fatiha), sa prière
n'est pas acceptée.»
La
forme et la position de la demande de la bénédiction
et la paix de Dieu sur son Messager.
On
demande la bénédiction et la paix
de Dieu sur son Messager sous n'importe quelle
forme. On peut dire :
«
Ô, notre Dieu bénis Muhammad »
et ce serait suffisant, mais il vaut mieux continuer:
« Ô, notre Dieu bénis Muhammad
et la famille de Muhammad comme tu as béni
Ibrâhim et la famille d'Ibrâhim,
et prends Muhammad et la famille de Muhammad
dans Ta grâce comme tu as pris Ibrâhim
et la famille d'Ibrâhim dans Ta grâce,
tu es loué et glorifié dans tous
les mondes.»
Et l'on prononce ceci après
la deuxième formule de takbir comme il
est connu, même si rien n'a été
cité à propos de sa position.
6
- L'invocation:
Les
Ulémas se sont mis d'accord pour affirmer
que c'est
un élément essentiel, d'après
ce que le prophète a dit
:
«
Quand
vous priez pour le défunt, citez une
invocation.» [
Rapporté par Abu Dâwûd, Al
Bâyhaqi et Ibn Hibbân,
Ibn Hibbân l'a authentifié.]
N'importe
quelle invocation, même courte, serait
bonne, et il est préférable de
prononcer une de ces invocations :
- Abu Hurayra
rapporte que le prophète
invoqua
Dieu lors d'une prière mortuaire et dit
:
« Seigneur, Tu es son Dieu ; c'est Toi
Qui l'as créé ; c'est Toi Qui
as pourvu à sa subsistance ; c'est Toi
Qui l'as guidé sur la voie de l'Islam
; c'est Toi Qui as repris son âme et c'est
Toi qui connais ce qu'il cachait et ce qu'il
publiait. Nous sommes venus intercéder
en sa faveur. Pardonne-lui ses péchés.
» [
Rapportés
par Ahmad et Abû Dâwûd.]
- Wathîla bint AI-Asqa'
a dit: Le prophète
a dirigé la prière
pour un défunt musulman, je l'ai entendu
dire :
«
Le prophète accorda la prière mortuaire
à un musulman décédé
et je l'entendis dire : « Seigneur, untel,
fils d'untel, est auprès de Toi et en
Ta protection. Préserve-le des tourments
de la tombe et du supplice de l'Enfer. Tu es
digne de Toute Promesse et de Toute Equité.
Seigneur, pardonne-lui et accorde-lui Ta Miséricorde.
Tu es digne de Pardon et de Miséricorde
». [
Rapportés
par Ahmad et Abû Dâwûd.]
- 'Awf bin Mâlik dit
: j'ai entendu le
prophète dire dans
une prière pour un défunt :
«
Seigneur, pardonne-lui. Accorde lui Ta Miséricorde.
Fais-lui grâce. Elargis la porte par laquelle
il entrera. Lave-le avec l'eau, la neige et
la grêle. Purifie-le des péchés
comme on purifie le vêtement blanc de
toute souillure. Accorde-lui une demeure qui
soit meilleure que la sienne, une famille meilleure
que la sienne, une épouse meilleure que
la sienne et préserve-le des tourments
de la tombe ainsi que du supplice de l'Enfer.»
[ Rapporté par Muslim ]
- Abu Hurayra
a dit : Le prophète a fait la prière pour
un défunt et dit :
«
Seigneur, pardonne-nous tous, vivants et défunts,
petits et grands, hommes et femmes, présents
et absents. Seigneur, fais en sorte que celui
que Tu gardes vivant observe la voie de l'Islam,
et que celui que Tu rappelles à Toi meurt
en ayant la foi. Seigneur, ne nous prive pas
de sa récompense et ne nous égare
pas après lui. » [ Rapporté
par Ahmad, Abu Dâwûd, At-Tirmidhî,
An-Nasâ'î et Ibn Mâja ]
Si
le défunt était encore un enfant,
il est préférable de dire:
«
Notre Dieu fait qu'il nous précède
au Paradis et qu'il intercède en notre
faveur » [ Rapporté par al-Bukhâry
et al-Bayhâqy d'après la version
d'El Hasan.]
AI
Nawawy
dit : Si le défunt est un petit
garçon ou une petite fille on se limite
à dire:
«
Notre Dieu, pardonne les
péchés de nos vivants et de nos
morts, etc.» et on y ajoute: «
Seigneur, fais de lui le précurseur de
ses parents au Paradis, leur trésor dans
la balance des bonnes oeuvres, un bon exemple
pour eux, une leçon qui les exhorte au
bien et un intercesseur en leur faveur. Seigneur,
inspire-leur patience et endurance, ne les abandonne
pas après lui à la tentation et
ne les prive pas de sa récompense. »
Quand
faut-il prononcer ces invocations ?
AI
Shawkâny
dit :
"On n'a pas d’éléments
pour savoir quand prononcer ces invocations.
Celui qui prie pourra donc les prononcer toutes
à la suite après la première,
la deuxième ou la troisième takbira,
ou bien aussi en réciter une après
chaque takbira ou chaque couple de takbira,
de manière à faire toutes les
invocations rapportées d'après
le prophète »
De plus, ash-shawkani ajoute
qu'il semble plus plausible de proclamer ces
invocations au masculin, que le défunt
soit du sexe masculin ou féminin, car
le réfèrent est toujours un :
le mort.
7
- Invoquer Dieu après la quatrième
formule du takbir :
Il
est louable d'invoquer Dieu après la
quatrième formule du takbir, même
si celui qui fait la prière avait déjà
invoqué Dieu après la troisième
formule du takbir.
Ahmad
rapporte d'après Abdullah ibn Abu 'Awfa
que, quand la fille de ce dernier fut morte,
il a prononcé quatre fois
de suite la takbîra, puis se mit à
invoquer Dieu un moment. Il expliqua ensuite
son geste en ces termes : « C'est ainsi
que le prophète procédait lors de la prière
du mort ».
Ash-Shâfi'î
ajoute
: « Après cela, il dira : «
Seigneur, ne nous prive pas de sa récompense
et ne nous abandonne pas après lui à
la tentation.»
Abu Hurayra
rapporte que
les Prédécesseurs
disaient après
la quatrième takbîra :
«
Seigneur, accorde-nous une bonne œuvre ici-bas
et une bonne œuvre dans l'au-delà, et
préserve-nous des supplices de l'Enfer.
»
8
– La salutation :
Les
Ulémas se sont mis d'accord que c'est
une obligation, sauf Abu Hanifa qui a dit que
les deux salutations sont recommandées
mais pas obligatoires.
Ils
sont de l'avis que la salutation est obligatoire
car la prière pour le défunt est
une prière comme les autres et pour qu'une
prière soit correcte on doit faire les
salutations.
- Ibn
Mas'ud
dit : " les salutations dans la prière
pour le défunt sont comme les salutations
dans la prière obligatoire."
On
doit dire au moins : « Que la paix soit
sur vous.»
- Ahmad
fut de l'avis qu'une seule salutation est de
la Sunna, on la fait en tournant la tête
vers l'épaule droite, et il n'y a aucun
inconvénient à ce que celui qui
fait la prière ne tourne pas son visage
vers le côté droit quand il fait
la salutation (il peut regarder devant lui)
puisque le prophète faisait ainsi,
ses compagnons aussi faisaient une seule salutation,
et du temps des compagnons personne ne fit autrement.
- Ash-shafi'y
a trouvé préférable qu'on
fasse deux salutations, la première en
tournant la tête vers l'épaule
droite et la deuxième en la tournant
vers l'épaule gauche.
- Ibn
Hazm
dit : "la deuxième salutation est
un acte d’adoration et une bonne action."
Comment
on effectue la prière pour le défunt

Après
avoir rempli les conditions de la prière,
celui qui fait la prière nourrit son
intention de prier pour les défunts présents,
se tient debout en levant les mains et dit :
«
Dieu est le plus grand », puis il
met sa main droite sur sa main gauche et se
met à réciter la «Fatiha»,
ensuite il dit : «
Dieu est le plus grand »
et prie pour le prophète , puis il
dit : «
Dieu est le plus grand » et
fait l'invocation pour le défunt, ensuite
il dit: «
Dieu est le plus grand»
et invoque encore Dieu, enfin il fait la salutation
dernière.
La
position de l'Imam par rapport à l'homme
et à la femme
Il
est de la Sunna que l'Imam se tienne auprès
de la tête de l'homme mort et auprès
de la taille de la femme morte.
On
a rapporté que Anas a fait la prière
pour un homme mort en se tenant à hauteur
de sa tête, puis une fois la prière
terminée, on lui apporta une femme morte,
il fit la prière pour elle en se tenant
à hauteur de sa taille. On le questionna
à ce propos et on lui dit : « Le
prophète faisait de
même ? » Il dit : « Oui.» [ Rapporté par Ahmad, Abu Dâwûd,
Ibn Maja et Tirmidhi qui l'a considéré
comme bon.]
Al
Tahâwi
dit : "Ceci est préférable
pour nous, les actes qu'on a rapportés
d'après le prophète le confirment."
La
prière pour plus d'un défunt
S'il
y a plus d'un défunt,
hommes ou femmes, ils seront disposés en rang devant l'imâm et en
direction de la Ka'ba,
le plus pieux en première position par rapport à la Ka'ba. L’Imam
fait une seule prière pour tous les défunts
ensemble.
Si
les morts étaient des hommes et des femmes,
l'Imam peut faire la prière pour les
hommes à part et les femmes à
part, et il peut faire la prière pour
les hommes et les femmes réunis. On allonge
les hommes du côté de l'Imam et
les femmes du côté de la Qibla.
D'après
Nafi'y, Ibn 'Omar
fit la prière pour neuf hommes et femmes
défunts, les hommes furent allongés
du côté de l'Imam et les femmes
du côté de la Qibla, en un seul
rang.
Dans
la prière pour Um Kultum (la fille de
'Ali et la femme de 'Omar) et pour son fils,
Zayd, Ibn 'Abbas, Abu Hurayra, Abu Saïd
et Abu Qatada étaient présent
on allongea le garçon du côté
de l'Imam qui était Sa'îd Ibn Al-'As.
Un homme, trouvant indigne qu’on allonge l’enfant
du côté de l’imam dit : Qu'est
ce que c'est que cela? Ils répondirent
:
« C'est de la Sunna.» [
Rapporté par Al
Nasâ'y et AI-Bayhaqi l'ont rapporté.
Al Hafez dit : "sa chaîne de transmission
est authentique."]
Selon
un hadith: si l'on fait la prière réunie
pour un garçon et une femme morts, on
allonge le garçon du côté
de l'Imam et la femme du côté de
la Kaaba.
S'il
y avait des hommes, des femmes et des garçons,
on disposera du côté de l'imâm
les hommes, suivis des enfants, et les femmes
du côté de la Ka'ba.
La
recommandation de se tenir droit en trois rangs
Il
est préférable que ceux qui font
la prière se tiennent droits en trois
rangs égalisés.
Mâlik
bin Hubayra a rapporté que le prophète
a dit :
«
Si le
nombre de musulmans qui font la prière
pour un défunt croyant arrive à
être trois rangs, Dieu pardonnera à
ce défunt.» [
Ahmad,
Abu Dâwûd, Ibn Mâja, Tirmidhy
l'ont considéré comme bon et AI-Hâkim
l'a considéré comme authentique.]
C'est pour cette raison
que Mâlik Ibn Hubayra s'arrangeait-il,
lorsque ceux qui assistaient à la prière
mortuaire étaient peu nombreux, de les
disposer en trois rangs.
Ahmad
a dit : Il a considéré comme préférable,
quand le nombre de ceux qui font la prière
fut petit, d'augmenter le nombre des rangs pour
qu'il soit trois.
Ils ont dit
: " et si les gens
qui faisaient la prière n’étaient
que quatre ? " Il répondit : il les divisait
en deux rangs, deux par rang, et il a considéré
comme haïssable de les disposer en trois
rangs d’un homme chacun.
La
recommandation d’être nombreux à
la prière mortuaire
Il
est recommandé que les gens qui font
la prière pour un défunt soient
nombreux, car 'Aïcha
a rapporté
que le prophète a dit :
«Tout
croyant à la prière mortuaire
duquel assiste un groupe de musulmans formant
une centaine de personnes qui intercèdent
tous en sa faveur, bénéficiera,
auprès de Dieu, de leur intercession
». [ Rapporté par Ahmad,
Muslim et Tirmidhy ]
D'après
Ibn 'Abbas : j'ai entendu le prophète
dire :
«
Tout homme musulman à la prière
mortuaire duquel assistent quarante hommes qui
n'associent rien à Dieu, bénéficiera
auprès de Dieu de leur intercession.
» [ Rapporté par Ahmad, Muslim
et Abu Dâwûd ]
Celui
qui manque une partie de la prière mortuaire
Celui
qui a manqué de dire « Dieu est
le plus grand » dès le début,
il est préférable qu'il répète
ce qu'il a manqué. S'il ne le fait pas,
il n'y a pas de mal à cela.
Ibn 'Omar,
Hassan, Ayub Al-Sakhtiyyanî et Al-Awzâ'î
ont dit : "
on n'a pas à répéter
ce qu'on a manqué des formules du takbir,
et on fait les salutations avec l'Imam."
Ahmad
dit : "
si on ne répète pas ce qu'on
a manqué, ceci ne fait rien."
L'auteur
du Al-Mughni (ibn Qudama) fut pour cet avis.
Il dit : "
nous agissons conformément aux
paroles de Ibn 'Omar ."
Aucun
des compagnons ne fit autre que ceci. Et l'on
a rapporté d'après Aïcha
qu'elle a dit une fois : « Ô
Envoyé de Dieu, il m'arrive, en prenant
part à la prière du mort, de ne
pas entendre certaines takbîra. Alors
il lui répondit : « Tu répéteras
celles que tu auras entendues, sans te soucier
de celles que tu auras manquées ».
C'est là une réponse explicite.
par ailleurs, les takbîra se formulant
à la suite, il n'est pas indispensable
de formuler celles que l'on aura manquées,
et ce, à l'instar des takbîra des
deux fêtes. »
Ceux
à qui on accorde la prière mortuaire
et ceux à qui on ne l'accorde pas
Les
Ulémas se sont mis d'accord sur le fait
qu'on doit prier pour tout musulman décédé
homme ou femme, jeune ou âgé. Ibn
Mundhir
a dit : «
Les savants ont admis
à l'unanimité l'idée qu'on
prie pour le bébé décédé
s'il nait vivant. C'est à dire si l'on
s'assure qu'il est vivant par des cris, des
éternuements ou des gestes. »
D'après
Mughira bin Chu'ba
le prophète
a dit :
«
Celui qui est à dos de monture marchera
derrière le convoi funèbre, le
piéton devant, près de la dépouille,
à sa droite ou à sa gauche ; l'avorton
bénéficiera de la prière
mortuaire, et pour ses parents, on invoquera
le pardon et la miséricorde divines ».
[ Rapporté par Ahmad et Abu Dâwûd]
Abû
Daoud ajoute :
« Le piéton marche
derrière la dépouille, devant
elle, à sa droite ou à sa gauche,
tout près d'elle. »
Dans une autre
version : « Celui qui est à dos
de monture se placera derrière le convoi
funèbre, et le piéton là
où il veut ; le petit enfant bénéficiera
de la prière mortuaire. » [ Version
rapportée par Ahmad, An-Nasâ'î
et At-Tirmidhî, qui l'a authentifiée.]
Le
cas de l’embryon ou du fœtus issu d’une fausse
couche
- L’embryon
qui a moins de quatre mois ne nécessite
ni lavage ni prière. On l'enveloppe dans
une étoffe et on l'enterre et ceci à
l'unanimité des savants.
- S'il
a plus de quatre mois et qu'il naît vivant,
on le lave et on prie pour lui selon l'accord
des ulémas.
- S'il
est mort-né, il ne bénéficiera
pas de la prière, selon les hanafites,
Mâlik, Al-Awzâ'î et Al-Hasan
.
A
ce propos, At-Tirmidhî, An-Nasâ'î
Ibn Mâja et Al-Bayhaqî
rapportent,
citant Jâbir , que le prophète a dit
:
« Si l'avorton est né vivant,
il bénéficiera de la prière
mortuaire et de la succession ».
Dans
le hadith il y a condition qu'il naisse vivant.
Ahmad,
Sa'îd, Ibn Sîrîn et Ishâq
soutiennent qu'il faut laver l'avorton mort-né
et lui accorder la prière mortuaire,
conformément à ce qui a été
rapporté dans un autre hadîth stipulant
que le fœtus, dès quatre mois, est pourvu
du souffle de la vie et mérite dès
lors la prière mortuaire
Ils
s'appuient sur le hadith précédent
et le hadith suivant :
« On prie pour
l'avorton mort-né par c’est un souffle
de vie exactement comme le fœtus qui naît
vivant ».
Le
prophète a dit qu'à
partir de quatre mois il aura une âme
et ceci fait preuve contre tout avis contraire.

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