On est
capable de faire le Hajj...
1. Si on se trouve en bonne santé… Si
on ne
peut pas le faire à cause de la vieillesse ou d’une maladie chronique ou
maligne, on peut demander à une autre personne de le faire à sa place s’il avait
de l’argent, ceci sera détaillé plus tard sous le titre de « faire le Hajj à la
place d’une personne ».
2. Si la route n’est pas dangereuse, ainsi le
pèlerin ne doit-il pas craindre pour sa vie et son argent… S’il craint pour sa
vie à cause des bandits ou d’une épidémie ou s’il a peur qu’on lui vole son
argent, alors il est de ceux qui n’ont pas la voie libre pour faire le Hajj.
Les ulémas étaient en désaccord si l’on considère l’octroi et le droit de
passage qu’on prend du voyageur dans la route comme une excuse pour ne pas faire
le Hajj. Chafi’i et d’autres furent de l’avis que c’est une excuse pour ne pas
faire le Hajj, même si l’on prend peu d’argent du voyageur. Chez les Malikites,
ce n’est pas une excuse, sauf si on porte préjudice au voyageur en prenant de
lui l’argent à plusieurs reprises.
3. Si le pèlerin possède la monture
et les provisions… « Les provisions » signifie : ce qui suffit au maintien de
son corps, et suffit au maintien de ceux dont il est responsable, en plus des
nécessités élémentaires tels que l'habillement, l’habitat, la monture et les
ustensiles, jusqu’à ce qu’il fasse le devoir du Hajj et revienne de son voyage.
Quant à la monture, elle doit lui permettre d’aller et de retourner, que se soit
par voie terrestre, maritime ou aérienne. Ceci est pour celui qui habite
loin de la Mecque et qui ne peut pas y aller à pieds. Pour celui qui habite
près de la Mecque, il n’a pas à remplir cette condition parce qu’il peut y aller
à pieds. Dans quelques versions, le Messager d’Allah a expliqué « la voie libre » par la possession des
biens, la provision et la monture.
D’après ‘Ah (qu’Allah soit satisfait de lui), le Messager
d’Allah a dit :
« Celui qui possède les
biens, les provisions et la monture qui lui permettent d’aller à la Maison
d’Allah, et ne fait pas le Hajj, alors il peut autant mourir en étant Juif ou
Chrétien ».
C’est parce qu’Allah
Le Très Haut a dit
:

{
Et c'est un
devoir envers Allah pour les gens qui ont les moyens, d'aller faire le
pèlerinage de la Maison } [
Sourate 3 - Verset
97]
Les hadiths sont
faibles, mais la plupart des ‘ulémas stipulent pour faire le Hajj la possession
de provisions et monture pour celui qui habite loin de la Mecque. Si celui-ci ne
possède pas de provisions ni monture, il ne doit pas faire le Hajj. Ibn
Taymiya a dit : Ces hadiths montrent que la possession de provisions et monture
est la condition qui rend le Hajj obligatoire. Pourtant le Prophète savait bien que beaucoup de gens sont capables d’y
aller à pieds. Encore Allah
a dit: { Qui ont les moyens }
En outre, en
ce qui concerne le Hajj, la capacité peut être celle demandée pour tous les
cultes, ou plus. Cependant, les autres cultes ne nécessitent pas cette
condition, tels le jeûne et la prière, ainsi on a su que la capacité demandée
est la possession d’assez d’argent pour le culte du Hajj.
En plus le
Hajj est un culte qui nécessite le déplacement, ainsi il n’est obligatoire que
dans le cas de la possession des biens provisions et monture, comme le Jihad.
Allah Le Très Haut a dit :
{ ...ceux qui ne trouvent pas de quoi dépenser, n’ont
commis aucun péché... } [
Sourate 9 - Verset
91]
{ ...de même pour ceux qui sont venus te demander la
monture, et tu leur as répondu: Je n’en trouve pas pour vous... } [
Sourate 9 - Verset
92]
De la
comparaison entre les deux versets on tire la preuve.
Dans le livre
«Muhadhab» : Si celui qui veut faire le Hajj trouve en sa possession ce qui lui
suffit de biens, provisions et monture, mais il en a besoin parce qu’il est
endetté, alors il n’est pas obligé de le faire, que la créance soit à court
terme ou à long terme; Ceci est parce que l’on doit acquitter ses dettes tout de
suite, contrairement au Hajj, ainsi le règlement de dettes devance-t-il le
départ pour faire le Hajj. D’autre part le temps de régler la créance à long
terme va venir, et si l’on dépense tout ce qu’on possède au voyage du Hajj, on
va se trouver dans l’incapacité de régler ses dettes.
Or, si quelqu’un a
besoin de l’argent pour acheter un habitat ou s'il avait besoin d’un servant
pour son service, il n’est pas obligé de faire le Hajj. De même s’il voulait se
marier pour ne pas commettre le pêché, le mariage devance le Hajj, parce qu’on
ne peut pas différer le mariage. S’il a besoin de l’argent pour le commerce
duquel il obtient l’argent nécessaire à son maintien, il n’est pas obligé de
faire le Hajj parce qu’il a besoin de cet argent, et c’est comme l’habitat et le
servant, d’après Abou Al-‘Abbas Ibn Sarih dans le «Mughni» : « Si l’endetté a de
l’argent qui lui suffit pour régler ses dettes et faire le Hajj, il doit le
faire. Si l’endetté se trouve dans la difficulté de régler ses dettes, il n’est
pas obligé de faire le Hajj »
Chez les Chafi’ites, si un homme offre à
un autre les frais du Hajj (comme donation) sans rien en revanche, ce dernier ne
doit pas l’accepter, parce que s’il accepte ceci il sera reconnaissant envers
cet homme, et la reconnaissance est lourde à porter, sauf si le donateur est le
fils qui offre à son père ce qui lui est nécessaire pour faire le Hajj, dans ce
cas il n’y a pas de reconnaissance et le père est obligé de faire le Hajj.
Les Hambalites ont dit : Si un homme offre à un autre les frais du Hajj,
ce dernier ne sera pas capable de faire le Hajj avec l’argent d’un autre et il
ne le doit pas, même si le donateur est son fils ou un parent, que la donation
soit une monture des provisions ou de l’argent.
4. S’il n’y a pas ce qui
empêche les gens, comme la prison ou la peur d’un monarque tyrannique qui
empêche les gens de le faire.

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