Récemment, une enseignante de Coran a levé le silence sur le comportement blâmable de nombreux maris qui mettent des bâtons dans les roues à leur épouse, les empêchant d’apprendre le Coran.
Nombreux témoignages ont brisé le silence, dévoilant qu’un certain nombre d’hommes ne supportent pas, consciemment ou inconsciemment que leur conjointe se forme religieusement ou acquiert un niveau supérieur au leur.
Malheureusement, certains n’ont pas compris la portée du message et ont exigé le silence, car ces révélations nuiraient à l’image de l’islam.
On constate alors que la loi du silence s’est imposée dans notre communauté, causant de trop nombreuses injustices.
Au nom d’un sacro-saint qu’en dira-t-on, on couvrira le problème, on minimisera la chose, on invoquera l’exception ou la minorité.
Lorsque des preuves s’accumulent contre des prédicateurs qui se jouent des femmes, il sera dit à celles qui osent dénoncer, que c’est minoritaire, que l’important est de préserver l’image de l’islam et ne pas donner de grains à moudre aux islamophobes.
Alors chut, silence.
Lorsque des enfants encore jeunes ou devenus grands, trouvent la force de dénoncer l’inceste subit dans le cercle familial, la victime deviendra souvent coupable, car il lui sera reproché de ne pas faire silence et de vouloir briser la famille.
Lorsque des femmes subissent violences conjugales, humiliations et tromperies, il lui sera dit patiente, c’est ton mari, n’en parle à personne, Dieu te récompensera.
L’islam ne nous invite absolument pas à fermer les yeux.
L’islam nous invite à dénoncer et nous dresser contre l’injustice.
L’islam nous invite à l’échange, la discussion, la médiation ou la séparation lorsque les compromis justes et mutuels ne peuvent être engagés.
Les qu’en dira-t-on de tout bord ne doivent jamais être la raison pour poser une chape de plomb sur les problèmes et laisser les personnes lésées souffrir en silence. Il ne faut jamais oublier que :
« Jamais personne n’a cueilli le fruit du bonheur sur l’arbre de l’injustice ».