Il est très courant d’entendre les gens se plaindre en utilisant les expressions : «trop bon, trop con» ou «maintenant c’est donnant, donnant».
C’est très humain de réagir ainsi, car on attend de l’autre, surtout lorsqu’il est cher à notre coeur, que son comportement soit à la hauteur de nos espérances et qu’il soit présent lorsqu’on a besoin de lui.
Beaucoup, consciemment ou inconsciemment sont ingrats ou aux abonnés absents lorsqu’ils sont sollicités.
Ces comportements se retrouvent dans le cercle intime, familial et amical ce qui engendre au fil du temps, tristesse, déception, dispute, éloignement voire séparation ou rupture des liens.
Pour éviter d’en arriver là, que celui qui reçoit un service, un soutien ou un bienfait témoigne de sa reconnaissance.
Notre bien-aimé Messager ﷺ a dit :
«Si quelqu’un vous fait du bien rendez lui la pareille et si vous ne trouvez pas moyen de le faire alors priez pour lui jusqu’à ce que vous estimiez avoir suffisamment fait».
La reconnaissance apporte la joie au bienfaiteur et l’encourage à continuer à faire le bien autour de lui, cela crée un cercle heureux et vertueux.
L’ingratitude apporte tristesse, rancœur, n’encourage nullement à continuer et crée un cercle vicieux et malheureux.
Quant au bienfaiteur : c’est normal d’être blessé par l’ingratitude ou le refus dans la sollicitation, mais il n’est pas normal de remettre en question les nobles qualités que sont la générosité et l’entraide car on ne nous a pas rendu la pareille ou qu’on ne reçoit pas autant qu’on donne.
La philosophie «trop bon, trop con» pousse à l’individualisme et le «donnant / donnant» à l’opportunisme.
La foi complète encourage à faire le bien exclusivement pour son Seigneur sans rien attendre en retour.
Être miséricordieux et généreux envers les créatures même si elles ne sont pas reconnaissantes, pardonner les erreurs et les faiblesses, agir et espérer exclusivement la récompense du Créateur est le chemin que la foi nous invite chaque jour à emprunter.
Certes ce n’est pas chose aisée, mais notre bien-aimé Messager ﷺ n’a-t-il pas dit : «Dans la balance, rien n’égale en poids, les nobles caractères»