Utiliser la religion pour des abominations

Il y a près de 10 ans, j’ai été contacté par des soeurs victimes de pervers prédicateurs, désespérées, car personne ne voulait les aider. Aujourd’hui, l’histoire de répète et ne cessera de se répéter si rien n’est fait.

Ces femmes ont consulté des personnes dites de science, preuves à l’appui, pour trouver des solutions et aussi incroyable que cela puisse paraitre, de manière volontaire ou non, une solidarité masculine s’est mise en place au point où les histoires sont rapidement enterrées, des menaces prononcées et le statut des victimes inversé et bafoué.

Les tabous sont tels, qu’il sera dit à celles qui osent s’exprimer, que c’est minoritaire, que l’important est de préserver l’image de l’islam, qu’il ne faut pas donner de grains à moudre aux islamophobes ou encore du devoir de laver son linge sale en privé.

Pardon, mais si le linge sale était correctement lavé en privé, il n’aurait jamais eu besoin d’être lavé en public, car au bout d’un moment, le linge sale s’entasse, prend de la place, mais surtout, dégage une odeur nauséabonde que nul ne peut supporter.

Disons-le, le prédicateur n’est pas un musulman lambda. Il a un rang, une confiance et les honneurs qui vont avec son statut. Lorsqu’on entend dire, il faut être deux pour fauter, oui, mais l’éducateur, le professeur ou l’homme de religion pervers tombent sur le coup de l’abus de pouvoir, l’abus de confiance et l’abus de faiblesse.

Comment peut-on monter sur un minbar réel ou virtuel, pour sermonner voire fustiger les pécheurs et entretenir en parallèle des relations illicites, à base de fausses promesses, de sextos et pour les plus téméraires, la pratique d’intimes préliminaires !

«C’est une grande abomination auprès d’Allah que de dire ce que vous ne faites pas.» nous dit le Saint Coran.

Les soeurs victimes ou qui dénoncent ne demandent pas un châtiment sur la place publique, mais que ces hommes pervers qui utilisent la religion pour leurs fins et faims bestiales cessent et ne soient pas couverts, protégés voire soutenus par leurs coreligionnaires, ne serait-ce qu’en évitant de partager des évènements religieux avec eux.

La patience et le silence sont de très nobles vertus qui ne doivent jamais être utilisées pour faire taire les problèmes, couvrir l’ignominie ou faire supporter l’injustice.

L’islam ne nous invite absolument pas à fermer les yeux. L’islam nous invite à dénoncer et combattre le blâmable et l’injustice.

Les sacro-saints qu’en dira-t-on de tout bord ne doivent jamais être la raison pour poser une chape de plomb sur les problèmes, permettant aux pervers d’allonger impunément la liste de leurs victimes et assignant indéfiniment les personnes lésées à la souffrance dans le silence.

Rappel destiné expressément «à qui de droit».

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